Le Lycée Arthur Varoquaux à Tomblaine (DR).
Comment, seul de sa famille, Arthur Konigsberg échappa à la Shoah.
Les parents Konigsberg ont fui la Pologne et son racisme triomphant dans les années 1920. Ils s'installèrent en tant que commerçants à Vaucouleurs dans la Meuse.
Hélas, paix et prospérité furent réduits à néant par la guerre. La police française n'hésita pas à procéder à leur arrestation, ainsi qu'à celle d'un de leurs fils et de leur fille - en tant que juifs -. On connaît malheureusement la suite...
Les époux avaient un second fils, Albert, né en 1927 à Nancy.
Quand sa famille entière tomba dans des filets français, le garçon était interne au Lycée professionnel Loritz de Nancy. Il se distinguait bien involontairement comme étant le seul élève juif de sa classe...
Le directeur de ce Lycée, Arthur Varoquaux, va assumer un rôle essentiel dans la suite des événements.
Apprenant l'arrestation des parents Konigsberg, le directeur propose au garçon une chambre individuelle dans le Lycée avec une voie d'évasion protégée en cas de descente de police. S'il reçoit ainsi un gîte protégé, le ravitaillement d'Albert est également assuré par Arthur Varoquaux.
C'est seulement quand la pression allemande sur Nancy devint trop lourde de menaces mortelles que le jeune Konigsberg reçut une fausse carte d'identité pour gagner le sud de la France. Albert trouva un accueil chaleureux auprès des scouts protestants de Lautrec avant Moissac et la Libération. Quand celle-ci débarrassa enfin la France et du nazisme et du pétainisme, il s'avéra que, de toute sa famille, seul Albert était encore en vie...
Le jeudi 18 décembre 2008, le Diplôme et la Médaille de Juste parmi les Nations ont concrétisé la reconnaissance officielle d'Arthur Varoquaux. Cette cérémonie ne pouvait avoir cadre plus approprié que le Lycée de Tomblaine portant déjà son nom.
Daniel Saada, ministre conseiller, représentait l'Ambassade d'Israël. Didier Cerf était le délégué du Comité Français pour Yad Vashem.
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