mercredi 16 janvier 2008

P. 4. Prix Zakhor Pour la Mémoire - 2007

(Portail de Zakhor Pour la Mémoire)

Le Prix Zakhor Pour la Mémoire 2007 a été décerné à Nicolas Ribowski, réalisateur du documentaire : "Les Justes" (en partenariat avec le Comité Français pour Yad Vashem).

Des Médailles d’Honneur de Zakhor Pour la Mémoire ont été remises à Edith Moscovic et à Corinne Melloul.

Ce blog n'en est qu'à ses premiers pas en 2008. Et déjà, vous propose-t-il un premier retour en arrière jusqu'au 2 décembre 2007. Projecteurs sur le Palais des Rois de Majorque, à Perpignan. Une cérémonie de remise de Prix et de Médailles était portée par l'Association Zakhor pour la Mémoire.

Certes, vous connaissez et appréciez le travail mené par cette Association présidée par Philippe Benguigui. Mais pour des lecteurs de passage, peut-être n'est-il pas trop directif de leur suggérer une consultation du portail de Zakhor Pour la Mémoire :

- "L'Association Zakhor Pour la Mémoire oeuvre depuis de nombreuses années pour faire en sorte que le Camp de Rivesaltes (1) soit un lieu unique de recueillement et de mémoire pour les jeunes générations afin d'expliquer ce que fût cet ancien Centre d’Internement de sa création à nos jours.

Les missions de l'Association sont multiples et délibérément pédagogiques et éducatives afin de toucher l'ensemble de tous les publics.

Notre Association Zakhor Pour la Mémoire a décidé de créer le Prix Zakhor Pour la Mémoire qui est remis annuellement par le Bureau Exécutif National de notre Organisation. Ce prix a pour but de récompenser soit un engagement pour une action qui perpétue le devoir de mémoire; soit un travail ou une oeuvre conséquente ayant fait l'objet d'une réflexion significative sur les thèmes de la mémoire de la Shoah, ou de la tolérance, ou de l’humanisme, ou de la lutte contre toutes les formes d’exclusions."

Pour l'année 2007, ce Prix a donc été attribué à Nicolas Ribowski (2) pour son long-métrage présentant "Les Justes". Un documentaire signé par un "enfant caché" et que la critique avait déjà salué en des termes aussi élogieux que mérités :

- "Nicolas Ribowski, rescapé lui-même de la déportation, propose un film en l’honneur de ces Françaises et Français qui ont sauvé la vie de Juifs, au péril de la leur, durant la Seconde Guerre mondiale. Nicolas Ribowski, enfant de parents déportés, présente une vaste fresque de l’histoire des Justes. Il est envisagé comme un film chorale et tourné dans la perspective historique de l’entrée des Justes au Panthéon. Ce film est à la fois le parcours personnel du réalisateur face à l’Histoire, le récit de fabuleuses histoires de sauvetages et un hommage rendu aux Justes de France." (3)

Ce que confirme et amplifie le Prix de Zakhor Pour la Mémoire :


- "Nicolas Ribowski, rescapé lui-même de la déportation, propose un film en l’honneur de ces Françaises et Français qui ont sauvé la vie de Juifs, au péril de la leur, durant la Seconde Guerre mondiale. Dans son cœur et dans son imaginaire les Justes ont éclairé sa conscience.

Dans cette œuvre, Nicolas Ribowski dresse le portrait de certains Justes de France peu avant que la Nation honore à son tour ses hommes et femmes pour saluer leur attitude exemplaire, digne, valeureuse et courageuse à l’extrême.

Une profonde émotion se dégage de ce film sous forme d’un documentaire. Aujourd’hui, notre Association Zakhor Pour la Mémoire souhaite rendre un hommage solennel à Nicolas Ribowski, en lui décernant le Prix Zakhor Pour la Mémoire 2007, pour ce testament universel au nom de tous ces Justes de France."

Instantané de la cérémonie du 2 décembre 2007. DR (4)

Outre ce Prix 2007, des Médailles d'honneur furent notamment remises sous les applaudissements à :

- Edith Moscovic, déléguée en Languedoc-Roussillon du Comité Français pour Yad Vashem. Elle témoigne également en milieux scolaires de son propre vécu sous l'occupation et donc pendant la Shoah. Ce travail de sensibilisation propose aux jeunes une approche directe et sensible sur la persécution des juifs par les nazis ainsi que par Vichy. Dans toute cette nuit et brouillard se détachent les Justes parmi les Nations dont les jeunes peuvent apprécier et comprendre comment et pourquoi ils ont sauvé aussi l'honneur de la France.

- Corinne Melloul, chargée de mission et de la communication auprès du Comité français pour Yad Vashem.
L'Association a notamment tenu à récompenser ainsi
le premier corpus européen d'archives sonores sur les Justes en partenariat avec Les Ateliers de créations de Radio France dirigés par Hubert Thébault (quelques témoignages peuvent être écoutés sur le site).
De plus et avec RCJ, Radio Juive, un travail commun a porté sur une série radiophonique qui s'intitule "Destins croisés" (interviews de Justes et de leurs témoins, sauveurs/sauvés).

Cette cérémonie était présidée par Simona Frankel, Ambassadeur d'Israël auprès du Conseil de l'Europe et Consul Général d'Israël en France. Au nombre des personnalités, figuraient Richard Prasquier, Président du CRIF et Président d'honneur du Comité Français pour Yad Vashem; Hugues Bousiges, Préfet des Pyrénées-Orientales; Christian Bourquin, Président du Conseil Général des Pyrénées-Orientales et Nicole Sabiols, Représentant le Président de la Région Languedoc-Roussillon.

NB :

(1) Un incontournable : "Les camps de la honte. les internés juifs des camps français. 1939-1944", Anne Grynberg, La Découverte. 2000.

(2) A la filmographie de Nicolas Ribowski figurent, outre des épisodes de séries télévisées telles que "Navarro" et le "Commissaire Moulin",

- "Une affaire d'hommes" (1982) avec Claude Brasseur, Jean-Louis Trintignant et Jean Carmet.

- "Périgord noir" (1988) avec Roland Giraud, Lydia Galin et Jean Carmet.

- "La Trilogie marseillaise : Marius, Fanny, César" (2000) avec Roger Hanin, Henri Tisot, Eric Poulain, Gaëla Le Dévéhat et Lenie Scollié.

(3) Sur "Paris Cap".

(4) Nos remerciements à Françoise-Claire Camelio, à Maurice Gutman et à Corinne Melloul pour la transmission de documentation sur cette cérémonie.

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