Emile et Marie Louise Faure
Le 10 février 1944, des arrestations sont opérées dans l'immeuble où se cache Jean-Jacques Mirisch. Heureusement, il parvient à s'enfuir par les toits mais se blesse à la jambe. Une famille amie, les Pressicaud, le recueille. Pour ensuite le confier à Emile Faure et à sa fille Marie-Louise.
Ces derniers étaient déjà venu en aide à Salomon Mirisch, le père de Jean-Jacques. Plus précisément, ils avaient trouvé un abri pour Salomon dans les Charentes, à Sers, où il reçut comme "couverture" la garde d'une maison de campagne.
Fin février, estimant que la sécurité de Jean-Jacques ne pouvait plus être assurée à Paris, les Faure, père et fille, lui procurent les moyens de gagner à son tour les Charentes, via Nantes.
Si la maman Mirisch est hélas décédée à Auschwitz, son mari et son fils vivront les heures de la libération. Non sans avoir connu quelques déboires avec notamment des résistants avec lesquels ils souhaitaient prouver leur courage face aux occupants et à ses collabos. Mais en ces temps troubles, deux inconnus venus de Paris pouvaient être soupçonnés de chercher à infiltrer les réseaux...
Jules Lafue et sa fille Madeleine Veron
Il était le Trésorier payeur de la Corrèze. Avec sa fille, ils prirent en charge une famille de persécutés raciaux, les Neuhoff. En respectant le voeu de ceux-ci, les deux futurs Justes assurèrent leur fuite réussie vers l'Espagne. Madeleine Veron n'hésitant pas à les accompagner jusqu'à Barcelone pour veiller au bon déroulement de ce sauvetage. Une autre famille à l'étoile jaune, les Schlossberger, ne fut pas broyée par les engrenages mortels de la Shoah grâce toujours à ce père et à sa fille héroïques. Toute cette famille fut mise à l'abri dans les environs de Tulle dont Jules Lafue sera d'ailleurs élu maire après guerre.
Enfin, et en rédigeant ces lignes, il faut s'excuser à l'avance d'une injustice, mais la Trésorerie de Corrèze abrita pendant des mois Natacha Huttner. Cette journaliste et écrivain a été ensuite reconnue comme LA spécialiste de Dostoïevski. Et donc sa biographie est mieux connue que celle des autres persécutés évoqués ci-avant.
Sous les noms de plume de Dominique Arban ou de Dominique Arnaud, Natacha Huttner signa des articles dans "Combat", "Le Figaro littéraire", "France-Observateur" et encore "Le Monde". Elle eut son nom attaché à des productions de l'ORTF. Et rédigea des livres dont ses mémoires : "Je me retournerai souvent", Flammarion, 1990.
Le Comité français pour Yad Vashem avait délégué à la Mairie du 4e Madeleine Peltin-Meyer et Viviane Lombroso.
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